La firme Plymouth a été fondée en 1928 par Walter P. Chrysler pour élargir le groupe Chrysler à une nouvelle clientèle populaire, face aux Ford et Chevrolet. Plymouth connaît ses heures de gloire dans les années 1940, 1950 et 1960 où la marque est à la troisième place en termes de volume de production derrière Ford et Chevrolet.

Puis elle perd de plus en plus d'adeptes dans les années 1970 et 1980, pour devenir presque marginale dans les années 1990. Fin 1999, le groupe Chrysler annonce la disparition prochaine de Plymouth.

Plymouth a écoulé près de 9 millions d'unités de sa série standard baptisée Plaza, Savoy, Belvedere puis Fury et Gran Fury. Cette série, assez proche des séries standard de Dodge et De Soto, inaugure la carrosserie ponton (sans ailes apparentes) chez Plymouth en 1948. Sa production est arrêtée en 1981, après de nombreux changements de carrosserie. Le groupe Chrysler ne parvient plus à vendre de voitures puissantes depuis la crise pétrolière de 1973/1974. La filiale Imperial, la branche de prestige du groupe, est ainsi passée de vie à trépas en 1975. Le groupe lui-même est au bord de la faillite et a dû vendre en catastrophe en 1978 ses filiales européennes.

Plymouth est donc victime, au milieu des années 70, de la mauvaise santé du groupe Chrysler, mais les décisions prises au sein de la direction ont encore aggravés les difficultés de la marque. Car si Dodge joue la carte jeune et sportive, et Chrysler sur celle du confort et du luxe, l'image de Plymouth reste floue. Les marges sont par ailleurs plus faibles sur les voitures populaires que sur les modèles de moyenne et haute gamme. La nouvelle direction du groupe, qui a évité de peu la catastrophe, est davantage intéressée par les bénéfices plutôt que par les volumes de production. La marque continue pourtant modestement son chemin et c'est en 2001 que Plymouth disparaît définitivement du paysage automobile mondial.